Lors de la session de printemps du Conseil
départemental de la Charente-Maritime, le président Dominique Bussereau, avant
d'intervenir lui-même dans la discussion sur le moratoire de deux ans sur l’éolien (voir ci-après), a donné la parole à Lionel
Quillet, vice-président du Conseil et président de l’Observatoire de l’éolien
en Charente-Maritime.
Ci-après extraits de l’intervention de L. Quillet,
puis de celle de D. Bussereau :
Lionel Quillet :
« On n’est pas dans un « Pour »
ou « Contre » l’éolien. Nous
voulons un mix énergétique… il y aura de l’éolien en Charente-Maritime »
mais « on a perdu totalement le contrôle ; on est totalement
débordés ».
La carte de l’éolien
en Nouvelle-Aquitaine « n’est pas le choix des élus, n’est pas le choix de
l’environnement, c’est un choix purement
commercial. »
« Quand vous
prenez le Val-de-Saintonge, où on en est bientôt à 200 éoliennes en vue, ça
s’appelle une ère industrielle. »
« L’implantation
des éoliennes est en matière, non pas environnementale (mais) commerciale,
extrêmement choquante… on propose de l’argent, on achète des personnes.»
… On parle
d’éoliennes « qui peuvent maintenant dépasser 200m. de haut... (sans
parler) de l’évacuation des éoliennes ; on ne sait pas évacuer les
éoliennes. Aux Etats-Unis, on les laisse sur place. Les seules éoliennes qu’on
évacue, on les envoie en Afrique. »
… « Il y a un
moment où on va s’apercevoir que c’est
un scandale en matière d’installation. Personne ne parle d’environnement…
les commerciaux n’ont aucune connaissance environnementale ; ils ont une
connaissance commerciale. Ils savent vendre. »
… La question
« ce n’est pas POUR ou CONTRE l’éolien, c’est retrouver la pertinence, la
volonté des élus de structurer leur territoire. Parce que les éoliennes amènent
les éoliennes. Il faut le comprendre.
… La vérité, c’est
qu’on fait des éoliennes chez les autres ».
… « On a du mix
énergétique : on a de la géothermie, on a de l’hydrolique, on a de la
méthanisation, toutes solutions (y compris celle d’)éduquer les personnes. »
… « Et le
dernier choc est le non-respect des
citoyens ; quand les enquêtes publiques sont claires, totalement
opposées, que les citoyens vous disent « comment voulez-vous que je vive
avec autant d’éoliennes autour de moi », il n’y a strictement aucune
écoute. Le commissaire public n’est même plus entendu... Et maintenant en
matière judiciaire, il n’y a même plus d’instance, c’est la Cour d’appel
direct. »
… « Il y aura
des éoliennes en Charente-Maritime, mais
gardons cette maîtrise et ce contrôle pour ne pas dire à ceux qui
viendront derrière « vous avez une éolienne qui a 20 à 30 de vie ;
d’ailleurs on ne sait pas la démonter, parce que le bloc béton, on ne sait pas
l’enlever. Je rappelle qu’elles suintent… qu’elles sont faites avec des métaux
toxiques et dangereux…
Il y a un moment où l’élu doit reprendre la main. Je
demande simplement, au nom du président du département, qu’on prenne le
temps ; on a 500 éoliennes ; on n’est pas perdus… »
Dominique Bussereau :
« 2 ans pour
faire le travail sérieusement, c’est le minimum quand on connaît la complexité
des enquêtes environnementales et le nombre de gens qu’il faut interroger.
… Je ne sais pas
quelle sera la réponse de Monsieur le préfet, mais si cette réponse n’est pas
satisfaisante, sur recommandation de l’Observatoire de l’éolien, je n’exclus
pas que le département – et j’en ai le pouvoir par les responsabilités que vous
m’avez confiées - se porte en recours sur certains projets, certains projets
qui n’auraient pas l’assentiment des élus , certains projets qui seraient particulièrement nuisibles pour
l’environnement. Après avis de
l’Observatoire, je n’exclus pas d’aller devant la Cour d’appel
administrative. »
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Merci à ces élus qui connaissent leur dossier et qui
acceptent de se battre pour la défense de leur territoire et de leurs habitants
contre… « vents et marées ».
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