Luc Lenoir, dans un article du Figaro du 29 janvier dernier, nous alerte sur le coût écologique et financier du démantèlement des milliers d’éoliennes arrivées en fin de course en Allemagne… Ce qui nous attend si nous poursuivons cette politique de « subventions à tout prix » pour des éoliennes dont on souhaite apparemment tripler le nombre en France !
Extraits de l’article de Luc Lenoir :
« Les Allemands ont-ils calculé toutes
les conséquences de leur politique d'énergie renouvelable? Le pays, qui n’atteint pas ses
objectifs de réduction d’émissions de CO2, pollue
déjà plus que ses voisins européens, en raison de l’utilisation de
centrales à charbon classiques.
… d’après la fédération allemande de l’énergie
éolienne, plus d’un quart de la production terrestre va disparaître d’ici 2023.
À la clé, un démantèlement massif, qui s’annonce particulièrement difficile et
coûteux.
… dès
l’arrêt du subventionnement des éoliennes, leur intérêt économique devient
inexistant. Une première solution consiste, comme c’est déjà le cas, à les
revendre pour des projets publics dans des régions moins développées (Afrique,
Maghreb, Europe de l’Est), mais d’ores et déjà, le nombre d’éoliennes
d’occasion disponibles a excédé la demande et les débouchés possibles.
… Mais les pales sont faites de multiples
couches de fibre de verre collées avec des résines de polyester, et sont très difficilement recyclables.
Selon Véolia, qui mène actuellement des recherches sur le sujet, on peut s’attendre à 50 000 tonnes de pales d’éoliennes à
recycler d’ici l’année prochaine.
… Le recyclage des pales n’est cependant pas
la dernière difficulté financière — et écologique — à prévoir pour les
industriels allemands du secteur. L’enlèvement complet des bases en béton des éoliennes peut rapidement coûter plusieurs
centaines de milliers d’euros supplémentaires, une somme que la plupart des
opérateurs n’ont pas intégrée à leur plan d’affaires.
… En fin de vie, l’opération d’enlèvement
constitue un investissement écologique primordial, dans la mesure où les
fondations traversent différentes strates géologiques, et peuvent perturber les
aquifères du sous-sol, et leurs nappes phréatiques.
En dépit de ces impératifs, les premiers
déplantages ont souvent donné lieu à des négociations entre sociétés et
propriétaires fonciers pour n’enlever qu’une partie superficielle du béton. Le
reste est ensuite recouvert de terre.
… En France, le code de l'environnement prévoit que la société d'exploitation d'une éolienne en fin de vie
doit conduire la remise en état du site. Elle est tenue d'épargner une certaine
somme sur la durée de vie du projet, mais celle-ci est souvent inférieure au
coût d'un démantèlement dans les règles de l'art.
…»
Et ils
continuent à nous parler d’énergie « Verte » !
Lire l’article de Luc Lenoir sur le Figaro en
cliquant ICI
Aucun commentaire:
Publier un commentaire