C’est
ce que dit Brice Lalonde, ancien ministre de l’environnement, dans un article
du Monde relayé par l’association « Vent du Sud Morvan ». Lire
l’article de l'avdsm ICI
"Beaucoup sautent comme des cabris en réclamant des
énergies renouvelables comme si elles étaient la panacée". En
réalité, il faut développer celles qui produisent de la chaleur : solaire
thermique, géothermie, pompes à chaleur, récupération de la « chaleur fatale »
[dissipée lors des processus de production]. Celles-ci se substituent
directement aux hydrocarbures. Le besoin est moins urgent aujourd’hui des
renouvelables électriques, particulièrement des éoliennes terrestres qui
contribuent à l’artificialisation des sols, puisque l’électricité est déjà
décarbonée en France. Pourtant, ce sont presque toujours les électriques qui
sont citées quand on parle des renouvelables.
L’exemple de l’Allemagne doit nous alerter. Elle
a vaillamment développé les renouvelables électriques, mais quand il n’y a ni
vent ni soleil, elle produit son électricité avec les pires polluants, charbon
et lignite. Résultat : elle émet près de deux fois plus de CO2 par
habitant que la France.
Dans l’état actuel de la transition, en l’absence de
stockage d’électricité, il faut conserver les moyens de production classiques
quand les renouvelables ne fournissent pas d’énergie. En France, ce sont les
centrales nucléaires qui deviennent ainsi, avec l’énergie hydraulique, les
supplétifs des renouvelables.
Ceux qui font passer le
développement des renouvelables avant la préservation du climat s’imaginent-ils
qu’ils vont pouvoir truffer la France d’éoliennes géantes et les suppléer par
des turbines à gaz ? Mais le gaz, il faut l’importer, et sa combustion émet du
CO2. Si elle porte cette vision, l’apologie des renouvelables devient
contre-productive." Brice Lalonde: « Pas besoin d’être un ministre vert
pour être un ministre écologiste ».
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