La
programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) aura comme conséquence le développement au forceps de l’électricité
éolienne en France. Le débat public à ce sujet qui vient de se
terminer a permis à de très nombreux ingénieurs et scientifiques connaissant
bien la question, comme par exemple des membres des groupes «Energie» de
l’Académie des Sciences et de l’Académie des Technologies de dire ce qu’ils
pensaient de la Loi sur la transition énergétique et la croissance verte, (LTECV)…
mais seront-ils entendus ?
Lire l’article paru sur “Friends against Wind”
écrit par Bernard Durand,
géochimiste des combustibles fossiles, ex-directeur de la division
Géologie-Géochimie de l'IFPEN et ex-directeur de l'ENS de Géologie ICI
Extraits :
L’électricité
éolienne n’est pas renouvelable :
« …
Contrairement à la croyance « populaire », si le vent est renouvelable,
l’électricité éolienne ne l’est pas puisqu’elle ne peut être utilisée sans le
soutien de centrales pilotables utilisant des énergies non renouvelables
(principalement combustibles fossiles en Allemagne, et énergie nucléaire en
France). La fin de ces énergies
non renouvelables signifiera aussi la fin de l’éolien. Elle ne peut
donc à elle seule, ni garantir la consommation d’électricité, ni la sécurité à
long terme de l’approvisionnement électrique, que ce soit en France ou ailleurs
en Europe… »
« …
Le développement des électricités intermittentes est antisocial, car leur mécanisme de financement par des taxes sur la
consommation d’électricité et maintenant sur celle de carburants appauvrit
les pauvres pour enrichir les riches
!... »
« …
L’importance de la place qui est nécessaire à l’éolien pour produire des
quantités significatives d’électricité fait que son développement
entraînera l’inhabitabilité de
surfaces très importantes, des conflits d’usages et d’intérêts
croissants, des destructions de
l’environnement et la défiguration des paysages ruraux de régions entières… »
« …Nos
élus, préoccupés à juste titre par l’amélioration du quotidien de leurs
administrés, sont motivés exclusivement par les subventions qui leur sont
octroyées par les promoteurs, sans réaliser qu’ils entraînent ainsi notre pays
dans une impasse, celle justement où vient de se fourvoyer l’Allemagne. Et les subventions en question sont en fait
payées par leurs électeurs, qui commencent seulement à le réaliser… »
« … De plus, les 2/3 des sommes
dépensées iront à l’étranger. Il n’y aura pratiquement
pas d’emplois permanents en France, et même les installateurs viendront en
majorité de l’étranger…. »
« …
Tout cela contribuera à la déconsidération
de l’action publique dans notre pays, mais aussi à élargir le fossé qui se
crée actuellement en France entre les milieux politiques et les milieux
scientifiques ! Mais surtout, persister dans cette voie, c’est dépenser des
fortunes pour quelque chose qui ne sert à rien, dégrade l’environnement, et met
en danger le système électrique français et européen, alors qu’il y a d’énormes
besoins ailleurs ! Il est grand temps de se ressaisir ! »
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